Les Égyptiens avaient compris que, contrairement à l’inné, l’acquis peut se perdre très rapidement et conduire, s’il n’est pas réactualisé, à l’amnésie, à l’ignorance et à la barbarie. Sans la perpétuation de l’acquis, donc de la tradition, de la connaissance, le cours naturel des choses mène toujours vers le Noun primordial, le chaos. En se laissant aller, on ne peut que rencontrer le néant. Il est vain de compter sur le destin si on ne l’aide pas.
C’est à travers la notion de la héka, traduite par « magie », que les Égyptiens ont réussi à mobiliser tous leurs moyens pour entretenir l’ordre du monde et repousser en permanence les forces du chaos. La magie est un fait de civilisation en Égypte et la caractérise. Mais nous commettrions une erreur en l’associant à la sorcellerie ou à la soumission d’autrui.
Le siège de la pratique de la magie se trouve dans le cœur-conscience, le centre des plus fines perceptions. La qualité de la pratique magique est étroitement liée à celle du cœur.
Par Fernand Schwarz, égyptologue et philosophe, fondateur de Nouvelle Acropole en France, auteur du livre “Egypte : la magie du cœur”.
INFORMATIONS PRATIQUES
Tarif : 12€ / 10€ (tarif réduit)
Lieu : Espace Le Moulin — 75005 Paris. Métro (7) : Les Gobelins ou Censier Daubenton